Le Centre Galicien de Bénévolat à Sanxenxo (Espagne)

Description

Conçu comme s'il s'agissait d'un bateau, la proposition pour Le Centre Galicien de Bénévolat établit une métaphore de symétrie entre la mer et la terre dans laquelle le bord de la promenade serait l'axe. Les bâtiments qui l'entourent, les Piscines Municipales, le Centre de Santé, les gradins du Terrain de Football, et ceux qui restent à construire, comme le Centre de Canoë-Kayak, ont un caractère autonome qui rend compliqué de proposer une relation entre eux. C'est pourquoi, on a recourt à une image conceptuelle, une petite flotte de bâtiments reposant sur une mer solidifiée, dans laquelle une ondulation légère des revêtements de sol et la présence des arbres ressemblent à une houle, et dans laquelle Le Centre Galicien de Bénévolat semble s'ériger en navire modèle. Ainsi, le bâtiment semble flotter sur le terrain, car on augmente sur la place la cote de l'étage d'accès pour faciliter l'éclairage et l'aération du sous-sol, et son utilisation dans des conditions optimales.

Le volume prismatique qui donne forme au bâtiment est revêtu d'un croisillon en ardoise dans un alignement irrégulier qui fournit une image équivoque de solidité tandis qu'il donne une certaine transparence et une perméabilité aux vues. Les zones les plus définies du programme sont conçues comme des pièces régulières insérées dans ce volume principal, en laissant entre elles des espaces qui, facilitent la perception et l'orientation des usagers, et réalisent aussi diverses fonctions de relation, et utilisations complémentaires exigées dans le programme. Ces vides font se communiquer l'intérieur du bâtiment avec l'extérieur, en dotant l'ensemble d'une image propre et unitaire, en accord avec le caractère représentatif que doit avoir une intervention de ces caractéristiques.

On répond ainsi, à un soucis de renouvellement urbain dans l'ensemble de l'intervention, en proposant une structure entre l'échelle urbaine et l'architectonique et qui fonctionne, en outre, comme un élément de référence dans cet environnement.

A un autre niveau, des problèmes comme celui de l'incorporation d'un graphisme identificateur ou l'emphase faite sur la perception de l'ensemble depuis la promenade et la rue de derrière avec une nouvelle ouverture, introduisent d'importants aspects par rapport aux systèmes d'infrastructures et l'établissement d'événements architectoniques à l'échelle de la ville. En principe, on cherche à adapter la construction aux principes de diversité et de transformation des espaces, en utilisant des matériaux non nocifs et en introduisant la nature comme élément associé à l'habitat au moyen de jardins et d'espaces libres.

Nous pourrions identifier un niveau de premier sous-sol - ou œuvres vives - dans laquelle se situent les magasins, ainsi que le gymnase et ses dépendances auxiliaires. Les œuvres mortes seraient la partie émergente de l'ensemble, un navire à l'aspect rocheux qui contienne une série de pièces métalliques (auditorium, salles de classe, centre résidentiel, etc..) dont la disposition évoque le monde de relations d'espaces qui se produisent dans un bateau. Ainsi, et dans un parcours ascendant, nous passons des cales-magasin et des salles des machines-équipements aux salons (réception-administration, cafétéria, salles d'expositions et salle d'audio-visuel-auditorium). Au premier étage, le pont-centre éducatif et résidentiel et au deuxième étage, avec accès au toit, les cabines-dortoir. Constructivement, l'ensemble se résume par une structure régulière réticulée qui supporte une série de modules construits, indépendants visuellement, encadrés par une enveloppe unitaire. La structure est mixte, faite de dalles de béton et de piliers d'acier, pour donner de la flexibilité à la solution et marquer l'unité de chacune des pièces qui composent l'ensemble. Les faces de ces prismes sont faites de panneaux d'aluminium qui combinent des plaques perforées dans des zones praticables de la façade avec d'autres opaques.